« je désirais transmettre ma passion, mon enthousiasme, une part de cette magie, et toute cette poésie. »


Comme tous les 1ers mai depuis maintenant 5 ans, Lunatique se rend à Arras pour Colères du Présent. Quelle plus belle explication donner que cette citation prise à Un pur hasard, de Thierry Bodin-Hullin ?


À travers le magazine, je désirais transmettre ma passion, mon enthousiasme, une part de cette magie, et toute cette poésie. Actualité des tournois, classements et portraits de joueurs, commentaires de parties, règles et vie des jeux, histoire, politique, stratégie, matériel, littérature…, les sujets ne manquaient pas.
La première année, cinq amis m’accompagnaient à la rédaction. Deux ans plus tard, c’étaient près de trente collaborateurs ou correspondants qui, de Londres, New York, Tokyo, Bombay, Pékin, Buenos Aires, Marrakech, Johannesburg ou Melbourne, nous transmettaient leurs informations et reportages. En quelques années, Pion magazine était devenu le mensuel préféré des joueurs, de l’amateur au maître réputé. Traduit en plusieurs langues, il était recommandé par la fédération internationale.
Diriger une telle entreprise prenait beaucoup de temps, mais je ne me privais pas de parcourir moi-même le monde pour y trouver de nouveaux sujets et couvrir les événements. À aucun prix, je n’aurais raté le duel fratricide entre les Japonais sur le goban enflammé de Bangkok ou le grand rassemblement mondial annuel sur l’othellier géant de Mexico. J’aimais aussi me déplacer pour de petits tournois organisés dans des lieux moins prisés. À chaque fois, j’y voyais des gens heureux de partager la même passion discuter des heures entières coups et tactiques — suaves griseries de l’esprit.
pp. 17/18

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